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Ultra-trail : entretenir son corps avant, pendant et après l’effort

  • Olivier Servetti
  • il y a 2 jours
  • 5 min de lecture

Participer à un ultra-trail comme le Nice Côte d’Azur by UTMB®, c’est se confronter à soi-même, à la montagne et au temps. 159 kilomètres de course, plus de 8000 mètres de dénivelé positif, des heures — voire des jours — d’effort. Dans ce contexte, le corps devient à la fois votre meilleur allié et votre principal défi.


Mais quel niveau faut-il pour faire un ultra-trail ? La réponse ne tient pas seulement dans le nombre de kilomètres parcourus en entraînement : elle tient aussi dans votre capacité à écouter et à entretenir votre corps. Et c’est là que l’ostéopathie peut jouer un rôle fondamental.



🏁 Préparer son corps avant un ultra-trail


Anticiper les déséquilibres


La répétition des entraînements, le port du sac à dos, les longues descentes techniques ou les montées prolongées… tout cela impose au corps des contraintes intenses. L’impact cumulé génère souvent des microtraumatismes articulaires, musculaires et fasciaux, même si aucune douleur n’est immédiatement ressentie. Ce sont ces “déséquilibres silencieux” qui, avec le temps, peuvent mener à des blessures.


💡 Une consultation ostéopathique environ 2 à 3 semaines avant la course permet de :


  • ✅ corriger les déséquilibres posturaux (bassin, colonne, appuis) ;

  • 💆‍♂️ relâcher les tensions musculo-squelettiques accumulées par l'entraînement ;

  • 🌀 optimiser la mobilité globale du corps (hanches, chevilles, diaphragme…).


Objectif : partir “propre”


Dans un corps fluide, fonctionnel, sans restrictions de mouvement ni tensions cachées. Cela permet de :


  • réduire les compensations mécaniques ;

  • améliorer les sensations pendant la course ;

  • diminuer les risques de blessure, de fatigue prématurée ou d’inflammation (tendinites, lombalgies, douleurs du genou…).


👉 Ce travail préventif est souvent négligé, mais il peut faire toute la différence sur des efforts de très longue durée comme l’ultra-trail.



🧘 Pendant la préparation : rester à l’écoute du corps


Construire une progression réaliste


Quel est le premier ultra-trail à faire ? Ce n’est peut-être pas le 159 km du Nice UTMB. Avant de se lancer sur de telles distances, mieux vaut construire une progression structurée, avec des trails plus courts et variés pour habituer son corps aux différentes sollicitations : terrain, altitude, effort prolongé…

Mais au-delà de la performance, c’est surtout la capacité d’écoute corporelle qui fait la différence entre un coureur durable… et un blessé régulier.


💡 Intégrer des routines de soins dans sa préparation permet de prévenir l’usure et de mieux récupérer :

  • étirements ciblés après l’effort ;

  • automassages réguliers ;

  • sommeil de qualité ;

  • séances ostéo en cas de douleurs persistantes ou gênes récurrentes.


Le rôle de l’ostéopathie pendant les périodes de charge


L’ostéopathie trouve toute sa place pendant les semaines les plus exigeantes de l’entraînement, notamment pour :


  • ❌ Limiter l’apparition de tendinites ou de douleurs lombaires, fréquentes chez les coureurs à fort volume ;

  • ♻️ Favoriser la récupération musculaire, en relâchant les tensions profondes (fascias, articulations, diaphragme…) ;

  • 🌬️ Améliorer la respiration et la digestion, souvent perturbées par les longues sorties ou l’alimentation de course (troubles digestifs, points de côté, essoufflement).

👉 Une prise en charge ostéopathique pendant la prépa n’est pas un luxe. C’est une façon de garder son corps réactif, fluide et en phase avec l’effort, semaine après semaine.



Après la course : récupération et prévention


Quelle est la plus longue distance parcourue à pied sans dormir ?Il est certain qu’au-delà d’un certain point, ce n’est plus seulement le corps, mais aussi l’endurance mentale qui entre en jeu. Et pourtant, même les coureurs les plus aguerris ne peuvent ignorer ce que l’on appelle l’ultra-fatigue : une accumulation de tensions profondes dans les tissus (muscles, fascias, ligaments), qui peut rester silencieuse plusieurs jours… avant de se transformer en gêne chronique ou en blessure durable.

Or, c’est souvent dans les jours qui suivent la course que le corps parle vraiment.


Pourquoi consulter après un ultra-trail ?


Une séance ostéopathique réalisée entre 3 et 10 jours après l’épreuve permet de :


  • ✅ Restaurer l’équilibre articulaire, mis à mal par les descentes, les déséquilibres ou le port du sac ;

  • 💆‍♀️ Soulager les tensions profondes, même si aucune douleur franche n’est encore présente ;

  • 🚀 Favoriser une récupération complète, en relançant la circulation et en réharmonisant le corps ;

  • 🛡️ Prévenir les blessures différées, qui apparaissent souvent plusieurs jours après l'effort.


À retenir


Le corps a besoin de soin, pas seulement de repos. Une récupération active, accompagnée d’un suivi ostéo raisonné, permet de prolonger le plaisir de la course… tout en évitant de payer le prix fort après coup.



🧩 Conseils pratiques du quotidien


Comment courir 10 km sans se fatiguer ?Tout est une question d’économie de mouvement, d'écoute du corps et de constance. L'endurance ne se construit pas uniquement sur le terrain, mais aussi dans les habitudes qu'on adopte en dehors. Voici quelques recommandations simples mais efficaces, valables pour les traileurs débutants comme confirmés :


  • 🌱 Alterner les surfaces d'entraînement : courir uniquement sur bitume peut accentuer les chocs articulaires. Varier avec des sentiers, chemins forestiers ou herbe réduit les impacts et sollicite différemment les muscles stabilisateurs.


  • 🏋️ Intégrer du renforcement musculaire fonctionnel : squats, gainage, fentes, proprioception… Un corps fort et équilibré tient mieux dans la durée et compense mieux les terrains irréguliers.


  • 💧 Hydrater régulièrement et adapter son alimentation : la déshydratation et les carences (notamment en électrolytes ou fer) sont des causes fréquentes de fatigue prématurée. Boire tout au long de la journée, et pas seulement pendant l’effort, est essentiel.


  • 👣 Faire vérifier sa posture et sa foulée : un appui instable ou une asymétrie de mouvement multiplie les risques de blessure à moyen terme. Une évaluation ponctuelle par un ostéopathe ou un podologue peut permettre de corriger des déséquilibres dès les premiers signes.


Ces ajustements simples, intégrés régulièrement à ta routine, permettent non seulement de progresser plus sereinement… mais aussi de prévenir les douleurs qui freinent la motivation.


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Courir longtemps… mais durablement


Combien de temps un homme peut-il courir sans s’arrêter ? La vraie question est : combien de temps peut-il le faire sans se blesser ? Préserver son système musculo-squelettique, c’est garantir la durabilité de sa pratique. L’ostéopathie n’est pas un “plus”, c’est un outil de prévention et d’adaptation du corps à des contraintes extrêmes.



Questions fréquentes

Faut-il consulter un ostéopathe même si je n’ai pas de douleur ?

Oui. L’ostéopathie est aussi préventive que curative. Beaucoup de déséquilibres ou tensions passent inaperçus jusqu’à ce qu’ils deviennent douloureux. Une séance en amont permet de corriger ces compensations et d’optimiser les performances.

Quel est le bon moment pour une séance ostéo avant un ultra ?

Peut-on consulter juste après la course ?

L’ostéopathie peut-elle m’aider à progresser ?


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