J’ai mal quand je lève le bras : que faire ?
- Olivier Servetti
- 12 oct.
- 4 min de lecture
Avoir mal à l’épaule ou au bras lorsqu’on le lève est un symptôme fréquent. Dans la majorité des cas, il s’agit d’un trouble mécanique — souvent lié à une tendinite ou à un conflit sous-acromial — qui peut être efficacement soulagé par l’ostéopathie.
Avant de s’inquiéter, il est donc utile de comprendre d’où vient cette douleur et quand consulter pour éviter qu’elle ne s’installe.
Sommaire
1. Les causes les plus fréquentes
Lorsque lever le bras devient douloureux, la cause se situe le plus souvent au niveau de l’épaule, une articulation complexe qui relie le bras, l’omoplate et la clavicule. Son équilibre dépend de nombreux tendons, muscles et ligaments, ce qui la rend sensible aux déséquilibres ou aux sursollicitations.
🔸 Tendinite de la coiffe des rotateurs
C’est la cause la plus courante. Les tendons de la coiffe (notamment le sus-épineux) permettent de lever et de stabiliser le bras. Lorsqu’ils sont enflammés, chaque mouvement devient douloureux, surtout à la montée ou lorsqu’on se coiffe, s’habille ou soulève un objet. Les gestes répétitifs, une mauvaise posture prolongée (ordinateur, téléphone), ou une reprise d’activité sportive peuvent en être à l’origine.
🔸 Conflit sous-acromial
Ce conflit se produit lorsque les tendons de la coiffe viennent frotter sous l’os de l’omoplate (acromion). Cette friction provoque une douleur vive à l’élévation du bras, souvent accompagnée d’un “accrochage” ou d’un claquement. Il s’installe progressivement, notamment chez les personnes qui effectuent des mouvements au-dessus de la tête (bricolage, natation, jardinage, travail manuel).
🔸 Capsulite rétractile (ou “épaule gelée”)
Moins fréquente mais très invalidante, elle se manifeste par une raideur croissante de l’épaule. Les mouvements deviennent de plus en plus limités, parfois sans cause apparente. Elle peut survenir après un traumatisme, une immobilisation prolongée (plâtre, opération), ou à la suite d’un déséquilibre hormonal ou métabolique (comme le diabète). Le processus est long, mais une prise en charge adaptée — dont l’ostéopathie — peut aider à retrouver la mobilité.
🔸 Douleur projetée du cou ou du dos
Parfois, l’épaule n’est pas directement en cause. Une tension musculaire ou articulaire au niveau du cou, des cervicales ou du haut du dos peut irradier vers le bras. C’est ce qu’on appelle une douleur projetée : la source est ailleurs, mais le cerveau perçoit la douleur à l’épaule. C’est fréquent chez les personnes stressées, en posture statique ou présentant un déséquilibre de la colonne.
🔸 Bursite
La bursite correspond à l’inflammation d’une petite poche remplie de liquide, la bourse séreuse, située entre les tendons et les os pour limiter les frottements. Quand elle s’enflamme, le mouvement devient douloureux, parfois même au repos. Le bras peut être chaud ou légèrement gonflé. Cette inflammation est souvent la conséquence d’un conflit mécanique ou d’une tendinite non traitée.
A lire aussi : Comment soigner une bursite sous-acromiale ?
2. Comment reconnaître une douleur d’origine mécanique
Une douleur d’origine mécanique :
apparaît lors du mouvement, surtout à la montée du bras ;
s’atténue au repos ;
peut être localisée à l’épaule, au bras ou jusqu’au coude ;
s’accompagne parfois de raideur ou de craquement.
Si la douleur réveille la nuit, s’aggrave rapidement ou s’accompagne de fièvre ou de perte de force, il est préférable de consulter un médecin pour écarter une cause plus sérieuse.
3. Quand consulter un ostéopathe
L’ostéopathie est particulièrement indiquée lorsque la douleur est liée à une mauvaise posture, à un mouvement répétitif ou à un déséquilibre articulaire.
L’ostéopathe évalue l’ensemble de la chaîne musculosquelettique :
épaule et omoplate,
colonne cervicale et dorsale,
sternum et côtes,
voire bassin, car une compensation peut remonter jusque dans la ceinture scapulaire.
Quelques séances suffisent souvent pour redonner de la mobilité, diminuer la douleur et prévenir les rechutes.
4. Le rôle de l’ostéopathie pour soulager la douleur
L’ostéopathe agit sur les tensions articulaires, musculaires et fasciales afin de :
rétablir un bon alignement de l’épaule et du cou ;
relancer la circulation locale et le drainage de l’inflammation ;
restaurer la liberté du mouvement sans douleur.
Les techniques sont douces, adaptées à la cause : travail des muscles de la coiffe, des cervicales, de la clavicule ou du thorax selon le cas.
Le conseil de votre ostéopathe à Cannes 💬
💡Conseil pratique
Évitez de forcer le mouvement douloureux.Appliquez du froid si la douleur est récente (inflammation aiguë), ou de la chaleur douce si elle est ancienne et raide.Tenez-vous droit, relâchez les épaules et dormez sur le côté opposé à la douleur, bras légèrement fléchi.
💡Le saviez-vous ?
Une douleur à l’épaule peut parfois venir… de l’estomac ou du diaphragme !Une tension viscérale peut perturber la posture et créer une fausse douleur d’épaule. D’où l’importance d’une approche globale en ostéopathie.
