Comment soigner une bursite sous-acromiale ?
- Olivier Servetti
- 14 août
- 5 min de lecture
Dernière mise à jour : 15 août
La bursite sous-acromiale se soigne en combinant repos, gestes adaptés et prise en charge médicale ou ostéopathique pour réduire l’inflammation et restaurer la mobilité de l’épaule. Plus elle est prise tôt, plus la récupération est rapide.
Douleur à l’épaule, difficulté à lever le bras, sensation de pincement ou d’inflammation locale : ce sont les signes typiques d’une bursite sous-acromiale. Fréquente chez les sportifs, les personnes actives ou les métiers répétitifs, cette inflammation peut vite devenir très gênante si elle n’est pas bien traitée. Voyons ensemble comment la reconnaître et surtout, comment la soigner durablement.
Sommaire
Qu’est-ce qu’une bursite sous-acromiale ?
La bursite sous-acromiale correspond à l’inflammation de la bourse séreuse située sous l’acromion, une excroissance osseuse située à l’extrémité supérieure de l’omoplate. Cette bourse joue un rôle fondamental dans le bon fonctionnement de l’épaule : elle réduit les frottements entre les os (notamment l’acromion) et les tendons de la coiffe des rotateurs, lors des mouvements du bras. En quelque sorte, elle agit comme un petit coussin lubrifié permettant un glissement fluide des structures articulaires.
Mais lorsque cette zone est soumise à des microtraumatismes répétés, à une surcharge de travail ou à un déséquilibre postural, elle peut s’irriter et s’enflammer. On parle alors de bursite. Cette inflammation réduit l’espace sous l’acromion, créant une compression qui rend les mouvements douloureux, en particulier l’élévation du bras ou les gestes du quotidien impliquant l’épaule.
Ce trouble peut survenir chez les sportifs, notamment ceux qui sollicitent beaucoup les épaules (tennis, natation, musculation), mais aussi chez les personnes qui travaillent avec les bras en l’air (peintres, coiffeurs, bricoleurs…), ou simplement en raison d’une mauvaise posture prolongée devant un écran.
Sans traitement adapté, cette douleur peut s’intensifier, se chroniciser, et limiter progressivement la mobilité articulaire.
Symptômes les plus fréquents
Les signes d’une bursite sous-acromiale sont souvent caractéristiques et localisés, mais leur intensité peut varier d’une personne à l’autre. Parmi les symptômes les plus courants, on retrouve :
Une douleur localisée sur la face externe de l’épaule, parfois diffuse, qui peut irradier vers le bras sans descendre au-delà du coude.
Une gêne ou une douleur lors de l’élévation du bras, notamment au-dessus de la tête (coiffer ses cheveux, attraper un objet en hauteur, enfiler une veste).
Des douleurs nocturnes, souvent plus marquées lorsqu’on est couché sur le côté atteint, ce qui peut perturber le sommeil.
Une sensation de pincement ou de blocage mécanique à certains mouvements, surtout lorsqu’on tend le bras vers l’arrière ou le côté.
Une raideur progressive, parfois accompagnée d’une perte de mobilité, rendant les gestes du quotidien plus laborieux.
Sans prise en charge adaptée, ces symptômes peuvent s’aggraver avec le temps et entraîner des compensations posturales au niveau du cou, du dos ou de l’autre épaule.
Les causes les plus courantes
La bursite sous-acromiale peut survenir de manière progressive ou brutale. Elle est souvent liée à un déséquilibre mécanique ou à une sollicitation excessive de l’épaule. Voici les facteurs les plus fréquemment retrouvés en consultation :
Les mouvements répétitifs de l’épaule, typiques chez les sportifs (natation, tennis, musculation), les bricoleurs ou les professionnels effectuant des gestes au-dessus de la tête (peintres, coiffeurs, agents d’entretien…). Ces gestes répétés créent un frottement chronique au niveau de la bourse.
Un choc ou un traumatisme direct, comme une chute sur l’épaule ou le port d’une charge trop lourde, peuvent provoquer une inflammation immédiate de la bourse ou déclencher une irritation secondaire.
Une tendinopathie de la coiffe des rotateurs, souvent associée à la bursite, peut entraîner une perte de glissement harmonieux des structures, accentuant la compression sous l’acromion.
La présence de calcifications, ou une usure naturelle des tissus avec l’âge, peut réduire l’espace disponible sous l’acromion, favorisant l’apparition d’un conflit douloureux.
Une mauvaise posture prolongée, notamment avec les épaules enroulées vers l’avant (travail de bureau, posture affaissée), peut désorganiser la mécanique de l’épaule et engendrer des tensions chroniques qui finissent par irriter la bourse.
Une analyse globale du corps permet souvent de mieux comprendre l’origine du problème, notamment quand la bursite est liée à un déséquilibre postural plus ancien (dorsales, cou, bassin).
Combien de temps ça dure ?
La durée dépend de la cause et de la prise en charge :
En phase aiguë, la douleur peut durer 2 à 3 semaines avec du repos et un bon accompagnement.
En cas de bursite chronique ou récidivante, la gêne peut persister plusieurs mois, voire revenir si les causes mécaniques ne sont pas traitées.
Le rôle de l’ostéopathie dans le traitement
L’ostéopathie ne traite pas uniquement la zone douloureuse, elle cherche à comprendre et corriger les déséquilibres qui ont mené à l’inflammation. À Cannes, votre ostéopathe vous propose une prise en charge personnalisée, douce et respectueuse de la douleur, qui peut inclure :
Des techniques pour libérer les tensions mécaniques autour de l’omoplate, du cou et du thorax
Une harmonisation de la posture (colonne, bassin, appuis)
Un travail respiratoire si le diaphragme limite la mobilité
Une action sur les zones de compensation à distance, souvent négligées
Comment se déroule une séance ?
Lors de la consultation, votre ostéopathe commencera par un bilan global, afin d’identifier les zones en restriction. Le traitement sera ensuite adapté à votre douleur et à votre morphologie, sans manipulation forcée. L’objectif : réduire la compression sur la bourse inflammée, relancer la circulation locale, et favoriser une récupération naturelle.
Conseils pour favoriser la guérison
Appliquer du froid localement pendant 15 minutes, 2 fois par jour en phase aiguë
Dormir sur le dos ou sur le côté opposé avec un coussin sous le bras
Éviter les gestes répétitifs ou douloureux, mais ne pas rester totalement immobile
Bien s’hydrater et limiter les aliments pro-inflammatoires
Intégrer progressivement des exercices doux de mobilité
Faut-il consulter un professionnel ?
Si la douleur à l’épaule persiste plus de quelques jours, s’aggrave la nuit ou limite sérieusement vos gestes du quotidien, il est fortement recommandé de consulter. Une bursite mal soignée peut évoluer vers la chronicité et devenir tenace.
À Cannes, votre ostéopathe peut vous aider à identifier les causes profondes de la douleur et à mettre en place une stratégie de récupération efficace, en complément ou en prévention d’un traitement médical.
Votre ostéopathe à Cannes
Vous ressentez une douleur persistante à l’épaule ? Vous avez déjà été diagnostiqué(e) avec une bursite ? Prenez rendez-vous pour une séance d’ostéopathie ciblée, afin de soulager votre inflammation, retrouver de la mobilité et éviter les récidives.
Le conseil de votre ostéopathe à Cannes 💬
💡Conseil pratique
Si votre épaule est douloureuse au mouvement, notamment lorsque vous levez le bras, évitez les gestes répétitifs au-dessus de la tête (étendre du linge, ranger en hauteur…). Privilégiez des activités qui gardent le coude proche du corps, et n’hésitez pas à glacer la zone pendant 10 à 15 minutes, 2 fois par jour, pour calmer l’inflammation. Un petit geste simple : en position debout, placez votre main du côté non douloureux sur l’épaule opposée et laissez le bras douloureux pendre doucement vers le sol. Faites de petits cercles avec l’épaule relâchée, comme un pendule. Ce mouvement passif soulage sans forcer.
💡Le saviez-vous ?
La bursite sous-acromiale peut apparaître même sans pratique sportive, simplement à cause de mauvaises postures prolongées, comme un travail de bureau avec les épaules enroulées ou une souris d’ordinateur mal positionnée. C’est pourquoi une bonne ergonomie au quotidien (réglage de la chaise, position des bras, posture neutre de l’épaule) peut non seulement soulager la douleur, mais aussi éviter les récidives. Pensez à faire vérifier votre posture globale lors de votre prochaine séance.
