L’ostéopathie peut-elle soulager l’arthrose du genou ?
- Olivier Servetti
- il y a 4 jours
- 4 min de lecture
L’arthrose du genou, aussi appelée gonarthrose, est l’une des affections articulaires les plus fréquentes après 50 ans. Elle se traduit par une usure progressive du cartilage qui recouvre l’articulation, provoquant raideur, douleur et perte de mobilité. Si aucun traitement ne permet aujourd’hui de “guérir” l’arthrose, plusieurs approches peuvent aider à mieux vivre avec. Parmi elles, l’ostéopathie occupe une place de plus en plus reconnue pour son rôle dans le soulagement durable des douleurs et l’amélioration de la mobilité.
Sommaire
1. Qu’est-ce que l’arthrose du genou ?
L’arthrose du genou, ou gonarthrose, est une affection dégénérative de l’articulation du genou. Elle se traduit par une usure progressive du cartilage qui recouvre les surfaces osseuses du fémur, du tibia et parfois de la rotule.Ce cartilage agit normalement comme un amortisseur naturel, permettant aux os de glisser sans frottement. Avec le temps, il s’amincit, se fissure, puis finit par disparaître partiellement, laissant les os entrer en contact direct — ce qui provoque la douleur.
Plusieurs facteurs favorisent l’apparition de cette usure :
Le vieillissement naturel, qui réduit la capacité de régénération du cartilage.
Le surpoids, qui augmente les contraintes mécaniques sur l’articulation.
Les déséquilibres posturaux ou les troubles de la marche, qui modifient les appuis et concentrent la pression sur une zone du genou.
Les antécédents de traumatisme (entorse, lésion du ménisque, fracture) pouvant altérer la structure du genou.
Parfois, une prédisposition génétique.
Certaines activités / jobs où prédomine la position à genou (carreleur, plombier...) viennent accélérer le processus.
À mesure que le cartilage s’abîme, l’articulation devient moins fluide, les mouvements deviennent douloureux et raides. Cette usure s’accompagne souvent d’une inflammation chronique des tissus environnants (membrane synoviale, muscles, ligaments), responsable de gonflements et de sensations de chaleur ou de tiraillement.
2. Quels sont les symptômes les plus fréquents ?
Les signes de l’arthrose du genou apparaissent progressivement et varient selon le stade d’évolution. Ils peuvent être discrets au début, puis s’intensifier avec le temps.
🔹 Douleur mécanique
C’est le symptôme le plus typique. Elle survient surtout à l’effort — lors de la marche, de la montée++ ou descente des escaliers, ou encore lors du lever d’une position assise. Cette douleur diminue généralement au repos, mais réapparaît dès que l’articulation est de nouveau sollicitée.
🔹 Raideur matinale ou après immobilisation
Le genou peut paraître “bloqué” ou difficile à plier après un certain temps d’inactivité. Cette raideur s’améliore souvent après quelques mouvements, mais elle traduit une perte de souplesse articulaire due à la dégradation du cartilage.
🔹 Gonflement du genou
L’inflammation locale provoque parfois un épanchement de synovie (liquide intra-articulaire), donnant au genou un aspect gonflé, chaud et tendu. Ce phénomène accentue la sensation de lourdeur et limite encore davantage la mobilité.
🔹 Craquements ou sensations de frottement
Lorsque les surfaces osseuses ne sont plus parfaitement lisses, des bruits de craquement ou de grincement peuvent apparaître lors des mouvements. Ils ne sont pas toujours douloureux mais traduisent une perte de fluidité articulaire.
🔹 Diminution progressive de l’amplitude articulaire
Avec le temps, le genou perd de sa flexion et de son extension. Monter les escaliers, s’accroupir ou se relever deviennent plus difficiles. Cette perte de mobilité est souvent compensée par d’autres articulations (hanche, cheville, dos), ce qui peut entraîner de nouvelles douleurs ailleurs.
3. En quoi l’ostéopathie peut-elle aider ?
L’ostéopathie ne remplace pas le traitement médical, mais elle agit en complément pour :
Améliorer la mobilité articulaire du genou et des structures associées (hanche, cheville, bassin).
Rééquilibrer les appuis et la posture, afin de diminuer les contraintes mécaniques sur le genou atteint.
Favoriser la circulation et le drainage, contribuant à réduire les sensations de gonflement ou de lourdeur.
Soulager les tensions musculaires et ligamentaires secondaires à la douleur chronique.
➡️ En d’autres termes, l’ostéopathe aide le corps à retrouver un fonctionnement harmonieux, limitant la progression des symptômes et améliorant le confort au quotidien.
4. Comment se déroule une séance d’ostéopathie ?
Lors de la première consultation, l’ostéopathe :
Évalue la mobilité du genou, du bassin et des membres inférieurs.
Recherche les déséquilibres posturaux susceptibles d’aggraver la douleur.
Met en place des manipulations douces et précises, sans jamais forcer l’articulation.
L’objectif n’est pas de “remettre en place” le genou, mais de libérer les tensions autour de l’articulation pour qu’elle fonctionne de manière plus fluide.
5. Les limites et précautions à connaître
L’ostéopathie n’est pas un traitement curatif de l’arthrose :
Elle n’empêche pas l’usure du cartilage, mais peut ralentir l’évolution des symptômes.
En cas de poussée inflammatoire aiguë ou d’œdème important, une prise en charge médicale reste prioritaire.
L’approche doit toujours être adaptée à chaque patient selon son âge, son activité et le stade de la pathologie.
🩺 En résumé
L’ostéopathie offre une approche globale, douce et complémentaire pour soulager l’arthrose du genou. En redonnant de la mobilité, en améliorant la posture et en diminuant les tensions, elle aide le patient à retrouver une meilleure qualité de vie au quotidien.
Le conseil de votre ostéopathe à Cannes 💬
💡Conseil pratique
Adoptez une activité physique douce et régulière : la marche, le vélo ou la natation entretiennent la mobilité sans trop solliciter les articulations. Évitez les escaliers et les terrains irréguliers en période de douleur, et maintenez un poids stable pour limiter les contraintes sur le genou.
💡Le saviez-vous ?
Une perte de 5 kg de poids corporel peut réduire de près de 30 % la charge exercée sur le genou à chaque pas. Combinée à quelques séances d’ostéopathie, cette mesure simple peut transformer durablement le confort articulaire.
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