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Stress et douleur à l’épaule : un lien réel, mais trop souvent ignoré

  • Photo du rédacteur: Olivier Servetti
    Olivier Servetti
  • 9 juil.
  • 4 min de lecture

Dernière mise à jour : 13 août

Vous ressentez une tension chronique dans l’épaule ? Une gêne qui revient dès que la pression monte, même si vous ne portez rien de lourd ? Vous n’êtes pas seul. De nombreuses douleurs à l’épaule — surtout lorsqu’elles ne sont pas liées à un traumatisme ou à une pathologie avérée — trouvent en réalité leur origine dans… le stress.


Ce n’est pas un hasard si l’on parle de "poids sur les épaules". Le corps parle, souvent bien avant que nous en prenions conscience.


Sommaire de l’article


douleur epaule et stress
Les tensions chroniques peuvent s’installer sans cause physique apparente. Posture figée, crispation musculaire et respiration altérée sont autant de signaux corporels déclenchés par un stress mal exprimé.

Pourquoi le stress agit-il sur les épaules ?


Le stress active le système nerveux autonome, en particulier sa branche dite ortho-sympathique, celle qui prépare le corps à fuir ou à se battre. Résultat : notre posture change, les muscles se contractent, les épaules remontent, la respiration devient plus courte, plus haute. Et devinez quels muscles sont en première ligne ?Les trapèzes, les muscles cervicaux, et tous ceux qui stabilisent la ceinture scapulaire (l’ensemble épaules/omoplates/clavicule).


Lorsque cette situation se répète jour après jour, semaine après semaine, cela crée un état de tension chronique. Les muscles ne se relâchent plus complètement. La douleur s’installe. Parfois sourde, parfois vive, elle peut irradier vers le cou, la nuque, voire dans le bras gauche — ce qui peut inquiéter inutilement.

Ce que dit la science


De nombreuses études ont confirmé le lien entre stress psychologique et douleurs musculo-squelettiques. Une revue de littérature publiée dans le Journal of Psychosomatic Research a notamment montré que les personnes exposées à un stress professionnel intense avaient trois fois plus de risques de développer des douleurs à l’épaule ou au cou.


Par ailleurs, le stress a un effet direct sur la perception de la douleur. Même une douleur légère peut sembler insupportable lorsque le cerveau est déjà saturé de signaux d’alerte.

Comment reconnaître une douleur d’épaule liée au stress ?


Voici quelques éléments qui peuvent vous mettre sur la voie :


  • Aucune cause mécanique ou traumatique identifiable (vous ne vous êtes pas blessé, vous n’avez pas porté de charge particulière)

  • Douleurs diffuses, parfois migrantes, parfois changeantes d’un jour à l’autre

  • Sensation de poids ou de tiraillement plutôt que de blocage franc

  • Apparition ou accentuation des douleurs pendant une période difficile (pression professionnelle, conflit, surcharge mentale)

  • Douleur qui s’atténue après du repos, un massage, une séance d’ostéopathie ou même une respiration profonde

  • Association possible avec d’autres symptômes : troubles du sommeil, fatigue inexpliquée, maux de tête, mâchoire crispée.


Stress ou problème plus grave ? Ne pas confondre


Il est important de ne pas minimiser une douleur à l’épaule, surtout si elle :


  • irradie dans le bras gauche avec oppression thoracique ou gêne respiratoire (cela peut être d’origine cardiaque),

  • provoque des engourdissements, des fourmillements ou une perte de force,

  • est brutale, intense, inhabituelle,

  • est consécutive à une chute ou un effort de soulèvement important.


Dans ces cas, un avis médical est indispensable pour écarter toute cause sérieuse.

Mais dans la majorité des cas, lorsqu’aucune pathologie n’est trouvée, le corps tente simplement d’exprimer ce que l’on n’a pas encore écouté.

Le rôle de l’ostéopathie dans la gestion du stress et des douleurs d’épaule


En tant qu’ostéopathe, je reçois régulièrement des patients dont la douleur à l’épaule n’a pas de cause purement mécanique. Leur posture, leur respiration, leur niveau de tension générale parlent d’eux-mêmes.

L’ostéopathie permet d’agir sur plusieurs leviers :


  • Détente des muscles cervico-dorsaux (trapèzes, sous-scapulaire, grand dorsal, etc.)

  • Libération des tensions au niveau du diaphragme, souvent bloqué en cas de stress chronique

  • Travail sur la mobilité thoracique et la respiration

  • Rééquilibrage global de la posture, notamment chez ceux qui passent des heures devant un écran, les épaules enroulées et la tête projetée en avant

  • Parfois, travail crânien ou viscéral si l’anxiété ou les troubles du sommeil sont liés


L’objectif : redonner de la souplesse, relâcher les tensions, restaurer un équilibre durable.

Et après ? Quelques conseils pour éviter la rechute


Voici quelques habitudes simples mais puissantes pour éviter que le stress ne se fixe à nouveau dans les épaules :


  • Prenez conscience de votre posture plusieurs fois par jour. Relâchez les épaules, desserrez la mâchoire.

  • Respirez profondément, au moins 3 fois par heure. Utilisez le ventre.

  • Bougez régulièrement, surtout si vous travaillez assis.

  • Identifiez vos sources de stress, et osez poser vos limites.

  • Intégrez des activités de régulation : méditation, marche, yoga doux, respiration guidée, etc.

Douleur à l’épaule persistante ? Et si vous faisiez le point


Parfois, ce n’est ni l’articulation, ni le muscle, ni même un faux mouvement. C’est simplement que le corps dit "stop", à sa manière. Et l’épaule devient le haut-parleur silencieux d’un mental surchargé.


Vous vous reconnaissez dans cette description ? Je vous accueille dans mon cabinet pour un bilan global et bienveillant, afin d’identifier les vraies causes de votre douleur et retrouver enfin un confort durable.


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💡Conseil pratique


Auto-relâchement express des épaules en 3 étapes :

  1. Levez les épaules au maximum vers les oreilles, en inspirant profondément.

  2. Retenez l’air une seconde, puis laissez tomber les épaules d’un coup en expirant fort par la bouche.

  3. Recommencez 3 fois.C’est simple, rapide, et cela envoie un signal clair à votre système nerveux : vous pouvez relâcher la pression.

💡Le saviez-vous ?


Une étude a montré que la tension musculaire au niveau des épaules augmente de 30 % en cas de surcharge mentale, même sans activité physique. C’est l’une des premières zones où le stress s’accumule… souvent sans qu’on s’en rende compte.

olivier servetti
Olivier Servetti, Ostéopathe à Cannes depuis 2005


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