Peut-on travailler avec une névralgie cervico-brachiale ?
- Olivier Servetti
- 4 août
- 4 min de lecture
Dernière mise à jour : 15 août
Ce qu’il faut savoir pour adapter son quotidien sans aggraver la douleur
La névralgie cervico-brachiale (NCB) est une douleur intense et irradiée qui part du cou pour descendre dans l’épaule, le bras, parfois jusqu’aux doigts. Elle peut rendre les gestes simples du quotidien pénibles… alors quand on doit continuer à travailler, la question se pose : est-ce raisonnable ? Est-ce possible ? Et à quelles conditions ?
🔷 Sommaire de l’article

💼 Travailler avec une NCB : tout dépend du type de travail
Oui, il est parfois possible de continuer à travailler, mais pas à n’importe quel prix.
La capacité à maintenir une activité dépend :
de l’intensité de la douleur,
de la mobilité du cou et du bras,
du type d’activité professionnelle (physique, sédentaire, postures statiques…),
et surtout : de la capacité à adapter son environnement de travail.
👉 Travailler coûte que coûte peut aggraver l’inflammation nerveuse, surtout en cas de mauvais gestes, de stress ou d’absence de repos. L’important est donc de trouver un équilibre entre activité, récupération et soins.
🖥️ Si vous travaillez sur ordinateur : attention aux postures
C’est souvent le plus piégeux. Rester assis devant un écran plusieurs heures avec le cou penché ou figé est un facteur aggravant majeur.
À faire :
Surélever l’écran à hauteur des yeux
Garder les coudes proches du corps et les épaules relâchées
Poser les avant-bras sur un support stable
Utiliser un clavier séparé (éviter le laptop seul)
Faire des pauses toutes les 30 minutes pour bouger la tête et les bras. C'est le plus important !
À éviter :
Le téléphone coincé entre l’oreille et l’épaule
Les longues sessions sans mouvement
Les tensions accumulées par le stress ou la précipitation
🔧 Si vous avez un travail manuel ou physique
Port de charge, mouvements répétitifs, gestes au-dessus de la tête… tout cela peut accentuer la compression du nerf.
Dans les phases aiguës, l’arrêt temporaire de l’activité est souvent nécessaire, même quelques jours seulement, pour éviter une aggravation.
Si la douleur est modérée, pensez à :
déléguer les gestes les plus sollicitants,
fractionner les efforts,
porter les charges proches du corps,
ne pas compenser avec l’autre bras, ce qui crée souvent d’autres douleurs en cascade.
🧘 Que faire pour mieux supporter la douleur au travail ?
Voici quelques stratégies simples à mettre en place au quotidien :
Appliquer du chaud sur la nuque ou les trapèzes (hors inflammation aiguë)
Maintenir les épaules en position basse
Respirer profondément pour relâcher les tensions musculaires
Bouger régulièrement, même 2 minutes toutes les 30 minutes
Prendre des micro-pauses visuelles et posturales
Adapter son temps d’écran, sa position de sommeil, son oreiller
👨⚕️ L’ostéopathie en soutien pour rester actif(ve)
L’ostéopathie ne se substitue pas à un avis médical ou à un arrêt de travail si nécessaire, mais elle peut :
réduire les douleurs plus rapidement,
déverrouiller les zones en tension,
libérer les racines nerveuses compressées,
rééquilibrer le corps pour éviter les compensations secondaires (douleurs au dos, à l’épaule opposée…).
Une prise en charge adaptée permet souvent de reprendre le travail plus sereinement, ou de traverser une phase douloureuse sans se bloquer davantage.
✅ En résumé
Oui, il est possible de travailler avec une névralgie cervico-brachiale si la douleur reste modérée et que des adaptations sont mises en place.
La posture, le stress, la fatigue musculaire et les gestes répétitifs sont des facteurs aggravants.
L’ostéopathie peut accélérer la récupération, réduire les tensions et vous aider à maintenir une activité sans aggraver la situation.
Écoutez votre corps. Ne forcez pas dans la douleur. Quelques jours de repos intelligent valent mieux qu’un mois de souffrance prolongée. Si vous devez continuer à travailler, faites-le en conscience, en mouvement et avec de bons appuis.
Le conseil de votre ostéopathe à Cannes 💬
💡Conseil pratique
Si vous travaillez assis, pensez à surélever l’écran à hauteur des yeux et à soutenir vos avant-bras sur une table ou un accoudoir pour éviter que les épaules ne se contractent. Faites une pause toutes les 30 à 45 minutes : levez-vous, roulez doucement les épaules, faites quelques cercles de tête, et respirez profondément. Un petit mouvement vaut mieux que de longues heures figé(e) dans la douleur.
💡Le saviez-vous ?
La position allongée est parfois plus douloureuse que la position assise chez les personnes souffrant de NCB. Pourquoi ? En l’absence de soutien actif, les cervicales peuvent s’affaisser et accentuer la compression du nerf. Un oreiller ergonomique adapté à votre morphologie et une légère inclinaison du buste peuvent soulager les nuits difficiles.
Commentaires